Apparences d’automne

Paul Verlaine

Apparences d’automne.

La fuite est verdâtre et rose
Des collines et des rampes
Dans un demi-jour de lampes
Qui vient brouiller toute chose.

L’or, sur les humbles abîmes
Tout doucement s’ensanglante.
Des petits arbres sans cimes
Où quelque oiseau faible chante.

Triste à peine tant s’effacent
Ces apparences d’automne,
Toutes mes langueurs rêvassent,
Que berce l’air monotone.

Paul Verlaine

Apparences d’automne